Qu’est-ce que le No Code ?
Même les moins anglophones d’entre vous comprennent probablement ce qui se cache derrière la notion de développement No Code. Il s’agit tout simplement du développement d’applications en tout genre, sans aucune ligne de code. La programmation informatique, dédiée à des experts, laisse alors place à un outil intuitif.
Mais comment ça marche ? Une plateforme No Code vous propose en fait une interface totalement visuelle. Vous êtes alors face à des blocs pré-codés, comme des tableaux, des images, des formulaires, des formes, des zones de textes, etc. À l’aide de commandes de type glisser-déposer, il ne vous reste plus qu’à déplacer les éléments aux endroits souhaités. Quelques clics vous permettent également de décider des actions et des interdépendances des différents blocs.
À aucun moment vous n’aurez besoin de mettre les mains dans des lignes de code complexes. Néanmoins, beaucoup d’outils laissent la possibilité d’intégrer du code personnel, de sorte à obtenir un plus haut niveau de personnalisation et de pouvoir mettre en place des requêtes qui ne seraient pas directement proposées par l’outil.
Pour résumer, le No Code est une méthode de développement… sans développement pur !
Comment est-on arrivé jusqu’aux plateformes No Code ?
Avant de disposer des outils avancés de No Code actuels, l’informatique est passée par de nombreuses étapes. Des premières machines très complexes aux technologies actuelles, les évolutions ont en effet été substantielles et rapides.
Bien que l’on ne puisse pas réellement dater la naissance du No Code, il est issu de plusieurs améliorations technologiques, ayant petit à petit vu le jour, dans l’idée de rendre l’informatique accessible à tous.
Pour certains, l’ancêtre du No Code réside dans la Graphical User Interface, que l’on pourrait traduire comme l’Interface Utilisateur Graphique. C’est au début des années 1970 qu’apparaissent en effet les premières solutions permettant de réaliser des commandes en cliquant sur une souris, plutôt qu’en entrant des lignes de code.
La révolution suivante arrive avec le premier logiciel WYSIWYG (« What You See Is What You Get » = « ce que vous voyez est le résultat que vous obtenez »). C’est en 1978 qu’il est commercialisé, ayant ouvert la voie aux logiciels de traitement de texte, puis à des éditeurs graphiques et bien plus encore. Et c’est d’ailleurs tout le principe du No Code : visualiser en temps réel les modifications apportées à l’application, sans lignes de code.
Avec l’avènement d’Internet, ce principe d’une utilisation de logiciels sans avoir besoin de coder a peu à peu mené au Low Code, puis au No Code, pour la création de sites et d’applications.
À quoi servent les outils No Code ?
Maintenant que vous en savez plus sur le No Code et son histoire, vous vous demandez sûrement quels peuvent être les domaines d’application d’une telle méthode de développement. Pour faire simple, on pourrait dire que l’on peut tout faire avec une plateforme No Code !
En effet, en fonction des modèles que propose la plateforme et de ses fonctionnalités, vous pourrez tout aussi bien créer un site internet vitrine, une boutique en ligne, une application mobile, une application métier, un outil de communication en interne, un service de chat en ligne, gérer une base de données, mettre en place une newsletter automatisée, etc.
À l’avenir, le développement du No Code passera même par la création d’outils capables de mettre en place des solutions basées sur l’intelligence artificielle, des systèmes pour objets connectés, etc.
Qui peut utiliser une plateforme No Code ?
L’avantage du développement d’applications via des interfaces utilisateurs No Code, c’est avant tout l’accessibilité à quiconque le désire. Plus besoin d’être un as de la programmation informatique pour espérer concevoir un outil ou une interface de qualité.
C’est pourquoi les plateformes No Code sont largement utilisées par des entrepreneurs et des salariés qui n’ont pas de maîtrise spécifique du code, mais qui ont de la créativité à revendre.
Mais la facilité d’utilisation d’un tel outil ne doit pas faire oublier qu’il s’agit aussi d’une solution adoptée par des profils plus expérimentés en informatique. Comme le Low Code, le No Code peut effectivement être un moyen pour un développeur de gagner du temps dans la mise en place d’applications ou de travailler sur des prototypes.
Quant aux types d’entreprises qui ont recours aux plateformes No Code, elles sont aussi très variées. De la start-up à la grande entreprise, en passant par la PME, toutes peuvent exploiter le potentiel du No Code pour améliorer leur productivité, développer un service, etc.
Quels sont les avantages du développement sans code ?
Le No Code simplifie grandement le développement d’applications, ce qui permet aux entreprises de bénéficier de nombreux avantages.
Tout d’abord, il faut moins de temps requis pour qu’une application voit le jour, permettant ainsi de répondre rapidement à des besoins existants. À l’échelle de l’entreprise, cela permet aussi d’obtenir une meilleure efficacité opérationnelle en automatisant les processus de travail et les tâches à faible valeur ajoutée. Il s’agit donc de créer un maximum de valeur avec un minimum de ressources.
D’autre part, cela en fait une solution accessible même aux néophytes, donnant à n’importe quel salarié ou entrepreneur la possibilité de concrétiser ses idées, sans avoir besoin d’un développeur professionnel comme intermédiaire. Cela est précieux dans un contexte où les développeurs expérimentés sont très recherchés et se font donc rares. Cette accessibilité des outils permet donc d’offrir une réelle autonomie à tous les collaborateurs.
Cela peut également inciter tous les membres d’une entreprise à faire preuve de créativité et à proposer leurs idées. La barrière technique n’existant plus, chacun se sent capable de participer activement au développement d’applications. Là où la technicité du développement traditionnel crée une réelle division entre les services informatiques et les services métiers, le No Code offre quant à lui un environnement commun, compréhensible de tous et favorisant la coopération entre les différents services.
Les plateformes Low Code et No Code sont aussi des outils formidables pour mener des phases de test : les modifications apportées sont visibles en temps réel et elles peuvent être réalisées en quelques clics. Cela permet donc de rapidement faire des choix avisés en termes de design, de fonctionnalités, etc. Et bien entendu, cette rapidité d’exécution offre une vraie réactivité, précieuse dans un monde actuel en perpétuel mouvement.
Pouvoir réaliser une application soi-même, sans devoir recruter un salarié ou faire appel à un prestataire représente aussi une économie financière. Cela est d’autant plus vrai que certaines plateformes offrent des essais gratuits ou fonctionnent en mode Freemium. Vous avez toute la liberté de tester l’outil avant de vous abonner, souvent pour quelques dizaines d’euros par mois. Et avec la large offre de plateformes sur le marché, vous n’aurez aucun mal à trouver celle qui convient le mieux à votre projet.
Y a-t-il des limites à développer en mode No Code ?
Si les solutions No Code semblent être parfaites pour la création d’applications, il faut toutefois garder à l’esprit que vous ferez face à quelques inconvénients en choisissant cette méthode. Il ne s’agit pas forcément de limites rédhibitoires, mais il est important de les connaître pour savoir si le No Code est en phase avec vos projets.
Le No Code fonctionne sur des modèles d’applications, que vous personnalisez au gré de vos besoins. C’est l’atout majeur du développement sans code, mais aussi sa faiblesse : le risque est que votre application ressemble à celles de vos concurrents, car la personnalisation est certes possible, mais la base de conception reste la même. Si vous cherchez une solution à la fois intuitive, facile d’utilisation et offrant des possibilités de personnalisation avancée, optez alors pour un outil No Code qui vous laisse un accès au code source. Il faudra alors avoir à vos côtés une personne ayant les compétences techniques suffisantes pour travailler sur les lignes de code afin d’obtenir le résultat escompté.
Sachez également qu’une plateforme No Code vous rend plus dépendant qu’avec le développement traditionnel. En effet, si la plateforme ferme ou si elle modifie ses options, vous risquez de perdre votre contenu. Dans la même optique, pensez à consulter les conditions de migration de vos données et de vos réalisations, car il est parfois difficile, voire impossible, de passer d’une solution à une autre en conservant le travail effectué jusque-là. Vous devrez alors reprendre votre projet depuis zéro, et même si la conception est rapide en No Code, cela représenterait du temps perdu.
Enfin, chaque outil de développement sans code a ses spécificités et des fonctionnalités qui lui sont propres. Rares sont les plateformes polyvalentes qui vous permettent à la fois de créer un site web et une application métier par exemple. Avant de sélectionner l’outil que vous allez utiliser, prenez donc le temps de définir vos besoins, de sorte à choisir la plateforme adéquate pour votre projet. Dans certains cas, vous devrez travailler sur plusieurs outils différents pour les diverses applications à créer, ce qui peut rendre la tâche plus complexe.
Le No Code signe-t-il la fin du développement traditionnel ?
Ces limites montrent que le No Code ne peut clairement pas (encore) remplacer le développement d’applications de façon plus classique. Il s’agit plutôt d’un outil complémentaire, à utiliser en phase de test ou pour des applications qui requièrent un développement rapide et qui n’ont pas vocation à rester telles quelles sur le long terme.
L’avenir des développeurs n’est donc pas remis en question par le succès du No Code. Ils doivent simplement s’adapter à cette nouvelle méthode, tout en faisant valoir leurs compétences techniques qui restent précieuses pour beaucoup d’entreprises.
De plus, il ne faut pas oublier que pour qu’une plateforme No Code fonctionne, il faut qu’elle soit elle-même codée en amont. L’appétence pour les outils No Code représente donc aussi une opportunité pour les développeurs, qui sont amenés à concevoir de tels outils en y intégrant des langages et des processus toujours plus performants.
Quels sont les principaux outils No Code à connaître ?
Vous aimeriez utiliser le No Code pour concevoir vos outils et applications, mais vous ne savez pas vers quelle plateforme vous tourner ? Voici donc quelques outils fiables et reconnus, qui vous permettront de vous lancer dans vos premières créations en toute sérénité !
Les plateformes pour la conception de sites web
Parmi les outils No Code les plus réputés pour créer un site Internet, plusieurs options s’offrent à vous. Chaque outil dispose de ses particularités et de fonctionnalités plus ou moins abouties, mais tous vous permettent de créer rapidement un site complet ou une simple landing page par exemple.
Pour les sites vitrine et landing pages, des outils comme Carrd et BrizyCloud offrent une simplicité d’utilisation déconcertante. L’autre avantage réside dans les prix attractifs et les formules gratuites très complètes. Un outil comme SwipePages s’adresse quant à lui aux équipes marketing, en simplifiant la création de landing pages et de pages de vente personnalisées et optimisées pour la conversion.
Pour les sites web complets et puissants, Webflow s’impose comme une nouvelle référence depuis plusieurs années. Sa force est la flexibilité infinie que son interface offre en termes de design, mais attention, l’outil peut être complexe à prendre en main. Une alternative plus simple d’utilisation, mais offrant moins de liberté niveau design est Squarespace.
Dans les 2 cas, vous aurez la possibilité de choisir parmi une large gamme de modèles préconfigurés (templates) vous permettant d’aller à l’essentiel avec un site quasi clé en main.
solutions dédiées à la création d’applications web et mobiles
Pour la conception d’applications web, un outil se distingue depuis plusieurs années. Il s’agit de Bubble, qui offre une plateforme unique en son genre et extrêmement complète. Applications métiers, marketplaces, portails clients, outils internes, outils SaaS…les possibilités de développement sont nombreuses et continuent de s’élargir. Dans le même domaine, mais avec une vision bien différente, Softr offre un outil extrêmement simple, mais bien moins puissant que Bubble.
Pour la conception d’applications mobiles, les références sont Adalo et Glide. Ces outils peuvent être notamment utilisés pour réaliser des premières versions fonctionnelles d’applications mobiles. Cela afin de valider l’intérêt d’un marché ou le besoin d’une équipe métier.
Avec Adalo, vous avez la possibilité de concevoir aussi bien des applications natives sous iOS et Android que des versions optimisées de sites mobiles (PWA). Quant à Glide, il a la particularité de fonctionner via un fichier Google Sheets : vous y entrez vos données et elles sont directement mises à jour dans l’application.
Les outils de productivité à utiliser en interne
Ces outils diffèrent des 2 catégories précédentes par leurs fonctionnalités et objectifs premiers. Ils intègrent l’écosystème No Code car ils permettent de développer des outils et des automatisations destinés à simplifier le travail des équipes métiers, sans compétences en développement informatique.
Vous envisagez le No Code comme moyen d’être plus productif et d’automatiser certaines tâches ? En fonction de votre projet, plusieurs outils réputés s’offrent à vous :
- Airtable : un tableur nouvelle génération, entre feuille de calcul et base de données ultra puissante. L’outil idéal pour gérer vos données et vos projets de manière optimale.
- Notion : l’outil tout-en-un que vous devez avoir pour la prise et le partage de notes, la gestion de projets, l’organisation de données et bien plus. C’est certainement la meilleure application collaborative pour construire un environnement de travail digital.
- Zapier : la plateforme la plus simple pour automatiser vos tâches et vos processus de travail. Zapier connecte les outils entre eux grâce aux API, pour faire circuler la donnée et déclencher des actions de mani
